Enfant de parent toxique

Publié le 9 Avril 2012



Extrait du livre : "pour en finir avec les tyrans et les pervers dans la famille", d' Yvonne Poncet-Bonissol

Une famille formidable

Toute la difficulté pour l’enfant confronté à un parent pervers narcissique réside dans un paradoxe : sa souffrance est d’autant plus gigantesque que tous les signes extérieurs de son développement, ainsi que ceux relatifs à son milieu familial, non seulement ne laissent transparaître aucune faille, aucune souffrance, mais renverraient même l’image d’une famille quasi parfaite, dans laquelle l’enfant se développe et grandit dans l’harmonie sans jamais poser de problème.
Par conséquent, cet enfant n’a aucun moyen direct de crier son malaise, aucune accroche possible dans cette illusion d’harmonie et cette réalité factice, aucune place pour une quelconque révolte : le piège est bien ficelé, l’image renvoyée est lisse, socialement correcte. C’est un peu comme avoir un revolver braqué dans le dos et être obligé de faire bonne figure pour ne pas que celui qui le pointe tire. Ne surtout pas attirer l’attention sur la face cachée de la réalité.

Seul au monde

« le sentiment dominant, de loin, chez cet enfant, est celui d’un isolement profond et d’une immense solitude », précise Catherine Salobir, psychologue clinicienne. D’abord parce qu’il n’existe entre son parent pervers narcissique et lui aucune transmission, quelle qu’elle soit. Rien ne lui est dit, rien ne lui est jamais raconté, ou alors, bien « enrobé » et « lissé ». Il prendra conscience, au fil des années, qu’il y a des trous dans son histoire, parce qu’il n’y a jamais eu de véritable récit à ce sujet. Les bribes d’information que l’enfant finira par obtenir ne seront que celles qu’il aura pu glaner de ci de là, au fil des conversations dont il aura été le témoin avec certains proches de la famille, ou de recoupements que lui seul sera parvenu à établir. Le pervers narcissique ne se dévoile pas, il ne livre rien. Ainsi, tant sur le plan de son histoire personnelle que sur celui des connaissances générales, l’enfant comprend très tôt qu’il doit tout découvrir et apprendre par lui-même. Il sait qu’il devra grandir seul, ce qu’il aura beaucoup de mal à pardonner.
L’enfant a par conséquent du mal à se situer dans son histoire, à trouver sa place, comme si le lien de la filiation n’existait finalement que sur les registres d’état civil. C’est là encore un paradoxe : son parent est bien vivant, mais en réalité, l’enfant se sent orphelin, à ceci près qu’il n’a aucune chance d’être adopté, ce à quoi il pense d’ailleurs parfois car cela signifierait enfin avoir un parent, c'est-à-dire quelqu’un qui sait que l’essentiel est dans le don et l’échange, quelqu’un qui « sait vivre ».
Le pervers narcissique vit avec son enfant, mais séparément ; ils ne partagent rien. Sécheresse absolue. Un gouffre infini les sépare. Le parent ne sait pas ouvrir les portes de son cœur, symboliquement tenir chaud et envelopper. C’est un langage qu’il ignore complètement et dont il ne veut rien entendre, préférant se réfugier dans une intellectualisation quasi systématique des évènements de la vie, qui lui permet habilement, (car il s’agit en général d’un être brillant), de ne pas aborder les sujets sensibles tout en jouissant d’un pouvoir de fascination sur son entourage, qui se laisse, hélas, berner.
De cette mascarade, l’enfant est témoin, mais il a appris à dissimuler sa nausée et son chagrin. Sa plaie est à l’intérieur, comme sa solitude. Que son parent soit donc rassuré, pour l’heure tout semble – désespérément – normal.
Le pervers narcissique ne présente son enfant aux autres qu’à travers son propre narcissisme, ce qui le valorise aussi. De fait, l’extérieur ne perçoit cet enfant qu’à travers la description qu’il lui en fait, et le méconnaît. Une fois encore, nous sommes dans le domaine de l’image, de l’apparence. L’enfant expérimente la solitude qu’il y a à ne pas être reconnu et compris, à peaufiner l’image du foyer parfait, comme un accessoire dernier cri qu’il est de bon ton d’afficher.
Il arrive néanmoins que certaines personnes proches de l’entourage familial parviennent à saisir quelque chose de cet enfant : capables d’une réelle écoute et de se faire leur propre idée sur lui, sans être influencés par le discours ambiant des parents, ils établissent avec lui une relation sincère et vraie, simplement parce qu’ils le regardent, lui.
Cette situation nouvelle procure à l’enfant un profond bien-être, même si, dans le même temps, cela ne fait qu’intensifier sa souffrance de réaliser que ses proches sont incapables de saisir au quotidien ce que d’autres, plus éloignés et plus anonymes, ont su percevoir.
Un dernier aspect du sentiment d’isolement est directement lié à l’autre parent, le conjoint sur lequel le pervers narcissique exerce une emprise considérable, pris dans une relation de soumission, avalé par celui qui organise et centre chaque instant de la vie autour de lui, devant abandonner presque totalement son rôle de parent pour se dévouer exclusivement à celui d’époux ou d’épouse. L’enfant est doublement orphelin de ses parents : il réalise l’impensable, il lui faut faire son deuil et surmonter l’anachronisme qu’il y a à vivre avec ceux qui sont déjà morts, qu’il doit déjà « enterrer ».

Qui suis-je ?

L’affirmation de soi est également très délicate pour l’enfant : n’ayant pas de place réelle, il a beaucoup de mal à se manifester autrement qu’à travers ce qu’il a compris de ce qu’il devait être. Il ne réclame jamais grand-chose, n’est quasiment jamais demandeur. Il sait qu’il doit se glisser dans le costume tristement étroit qu’on a confectionné pour lui, sinon il deviendra un étranger. Il n’y a pas d’espace pour la contestation, qui serait immédiatement étouffée et violemment réprimée. L’enfant perçoit très tôt, dans ce simulacre d’équilibre, l’intolérance de son parent à toute forme de différence, à tout ce qui ne lui ressemble pas. La singularité est taboue.
La discrète mais réelle dictature ambiante ne laisse évidemment pas de place à la discussion, à l’échange de points de vue différents, puisque rien ne doit risquer de menacer l’ordre établi et le sentiment de toute puissance que le pervers narcissique défend envers et contre tout. L’enfant sait que c’est ailleurs qu’il pourra vivre libre, qu’il doit pour l’instant se taire s’il ne veut pas être rejeté ou risquer de confronter son parent à son propre néant. Il ne s’oppose pas de front au pervers narcissique, il se réfugie souvent dans le silence, ce qui lui vaut alors d’être défini comme un enfant sage et bien élevé, un enfant modèle qui vient redorer bien malgré lui le blason du narcissisme du parent, qui, incapable de la moindre empathie, à aucun moment ne réalise l’artificiel de cette attitude.
Ce silence imposé verrouille chez l’enfant toute verbalisation des sentiments et des affects. La parole avec le pervers narcissique ne s’articule qu’autour de discussions où les émotions ne transparaissent jamais parce qu’elles sont dangereuses pour lui, risqueraient de l’affaiblir, de le rendre vulnérable et de lui faire perdre son pouvoir. Son discours, souvent empreint d’une culture à vertu protectrice, est toujours sérieux ». Sa parole, sa pensée, doit occuper tout l’espace, tant celui des autres que celui de leurs émotions. Ici, on ne s’épanche pas, on raisonne. Ici, on ne vit pas, on est mort.

Une île au milieu des gens

Le fardeau que supporte l’enfant du pervers narcissique a un impact sur ses relations avec le monde extérieur.
Sur le plan relationnel, l’enfant dans sa famille témoigne d’une raideur forte vis-à-vis du contact physique. Les rares étreintes avec le parent ne sont pas chaleureuses, comme si l’enfant se préservait de manière inconsciente, d’une dangereuse contamination. Au quotidien, ce contact physique se réduit au strict minimum, comme s’il fallait mettre le plus de distance entre la vie et la mort. Il faut dire que le parent narcissique n’est pas lui non plus enclin au contact physique.
Sur le plan social, il ne sera pas facile à l’enfant de nouer des contacts avec les autres. D’avoir vécu auprès d’un parent intolérant à toute différence, systématiquement dans le jugement et préoccupé par l’apparence lui aura rendu difficile toute spontanéité et toute intégration dans un groupe : du temps lui sera nécessaire.

L’enfant du pervers narcissique, qui a appris à survivre à la tragédie des faux-semblants, a toujours eu en lui la connaissance intuitive et très précoce qu’il échapperait au piège de son parent et qu’il trouverait, dehors, la terre qu’il devait conquérir pour vivre libre (sauf si les manipulations font apparaître le monde extérieur comme dangereux, auquel cas il sera pris dans un filet de contradictions inconscientes plutôt paralysant).
Plus âgé, il « sait » qu’il est un rescapé, qu’il est passé à côté de ce qui aurait pu l’enterrer vivant, le rendre taciturne ou pire. C’est pourquoi il a parfois la rage de vivre chevillée à l’âme, la rage d’exister, de dire, de se dire, et surtout de partager, de transmettre. Dans ce duel ultra sophistiqué, le pervers narcissique n’est pas parvenu à mettre la voix de son enfant en échec, ni sa richesse, ni sa chaleur.
L’immense solitude dans laquelle il l’aura fait vivre pendant des années aura fait naître un sentiment de force et d’indépendance, même s’il met du temps à se révéler. Il a grandi seul, est devenu fort et avide de liberté, lui qui a connu la prison. Il saura jouir de la vie d’une manière qui déplaira certainement à son parent, confronté à son propre vide et à son affligeante inconsistance. Tel est le destin d’un enfant parvenu à faire de sa souffrance l’œuvre d’art de sa vie.

Rédigé par Kilou

Publié dans #les enfants de manipulateurs

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L
J'ai envie de vider mon sac. <br /> <br /> J'ai vécu avec des parents toxiques. Un père pervers narcissique ou même psychopathe et une mère intrusive.<br /> <br /> J'ai toujours fait semblant d'être heureuse pensant le devenir un jour. Pour ne pas faire fuir les autres, pour être aimée.<br /> <br /> Voilà ma réflexion du jour. Pourquoi les psy insistent-ils tant pour qu'on pardonne. Parce qu'ils ne peuvent concevoir qu'on puisse être plus heureux sans notre famille qu'avec? Pourquoi ne peut-on pas poursuivre nos parents pour violence physique ou psychologique? S'ils nous avait abusé sexuellement, on pourrait. Pourquoi les réunions de famille m'imposent-elles la présence du monstre? Pourquoi dois-je choisir entre le croiser pour être avec des gens que j'aime ou passer les fêtes seule? Pourquoi n'y a-t-il pas de #motclic pour dénoncer ceux qui ont abuser de nous? J'ai vraiment envie d'être méchante avec lui pour le faire souffrir un peu. Il pleure sa vie, mais il n'a pas encore compris que les gestes qu'il posait venait de qui il était, de ses pensées tordues.
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V
Wow ! Mon Dieu que c'est bien décrit ! Je n'aurais pu faire mieux ! Depuis que je suis toute petite, je sens un mal de vivre en moi, je ressens de la haine pour mes parents et je tente de m'en éloigner un peu plus chaque jour... Je me suis toujours demandée pourquoi et là, en lisant la si belle description que vous faites du parent manipulateur, j'ai reconnu l'un des miens, si ce n'est les deux. Et je comprends mieux pourquoi je me sens comme ça et ça me déculpabilise et me fait chaud au coeur. Et c'est vrai que ça nous rend plus fort et qu'on a une envie énorme de s'exprimer et de vivre pleinement sa vie, une fois adulte. Merci infiniment de partager ces connaissances avec nous ! La société en a bien besoin car hélas ! on ne parle pas assez de ces parents narcissiques.
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C
Comment peut on aider un enfant vitime de <br /> Parents PN ?<br /> Que faire qd cela se passe ds la famille et qu, on s, en rend compte ? MERCI++++++
H
Merci beaucoup pour ce texte, C'est incroyable comment à travers la description des mécanismes qui créent les solitudes individuelles se dessine le pattern d'une solitude collective. On se sent au final moins seule!
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M
Merci merci de votre blog 50 an et déjà 1an que j ai l amour vie brisée il faudra du temps pour me reconstruire entre le pro a refaire et elle qui continue je suis seule mon médecin traitant m a demander de sortir avec lui il divorce peu commun je l aime et il m aime mais elle est jalouse entre son soi disant fric et mon physique. Je suis pute soi disant et sa voyance elle voulait me faire interner et c est elle la folle il va falloir que j'oublie conseil soyez vigilant si vous ne pouvez pas fuir[mon cas ] elle m aura pourri la vie et me prend la fille reçoit mon ex pn aussi pas de morale bon courage aux victimes il faut du temps !!!!c est l'unique moyen de s en sortir
C
J ai vécu une situation similaire à celles décrites par les personnes ayant un parent pervers narcissique. Ma préoccupation actuelle est de savoir comment ne plus &quot;être en boucle&quot;, je rumine, je suis comme obsédée par ce que j ai vécu et ai du mal à faire le deuil d une famille normale !!! Chaque fois que je me suis tournée vers un membre de ma famille , il m a confirmé que ma mère est toxique mais personne ne me soutient réellement et, à la première occasion, c est vers elle qu on se tourne, c est elle qu on choisit. J ai du mal à faire confiance et ça nuit à mes relations avec les autres... Des idées??? Des pistes??? Je prends!!
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M
Pour répondre à Claire,<br /> Le plus important est de couper les liens avec votre famille si &quot;ils&quot; la choisisent &quot;elle&quot; alors ils sont complices. vous n'êtes coupable de rien et surtout pas d'exister. la famille peut aussi se ranger du côté de votre génitrice par peur ou pour éviter de voir la vraie vérité et surtout le fait qu'&quot;ils n'ont rien fait pour vous aider. et donc leur impuissance et leur lâcheté!! Votre famille toute entière est donc toxique !! Fuyez partez vers votre LIBERTE et Joie de vivre La vie est belle et elle est belle et joyeuse AILLEURS et surtout à l'intérieur de vous. Vous est la créatrice de votre vie ne laissez personne prendre votre pouvoir il vous appartient. Si vous pouvez faites une thérapie avec un spychologue spécialiste des relations toxiques je le fais et celà m'aide j'ai dit à mes parents que c'était fini qu'ils ne me verront plus jamais. je veux vivre comme bon me semble et dans la joie de vivre! Les fêtes de fin d'années sont jusqu'ici désastreuses c'est terminé je ne retournerai plus chez eux.Aimez-vous chère Claire et vous serez de mieux en mieux vous le méritez vous êtes la personne la plus importante pour vous même et maintenant soyez la plus bonne mère et le plus bon père pour vous même ça marche drôlement bien. changez les codes et tout suit ,la vie est ainsi tout peut changer et vous découvrirez combien vous êtes forte car il faut être forte pour &quot;supporter&quot; le mal. Cette force est aujourd'hui votre et utiliser là pour vous et uniquement pour VOUS. Courage et CONFIANCE; Bises maud
M
Les parents pervers sont incapable d'aimer ;ils n'aiment qu'eux il n'y a pas de place pour personne d'autres qu'eux mêmes. J'ai moi même des parents toxiques et pervers ils sont victimes de tout et de tous et de leurs enfants ,c'est toujours la faute des autres !!!! Ils se pensent parfaits ce sont des mûrs d'intolérance. je trouve le texte particulièrement vrai et bien rédigé. Bravo et merci pour tout ceux qui souffrent,il existent de mauvais parents. Et surtout dites-vous bien que personne n' est obligé d'aimer ses géniteurs. L'amour est gratuit il vient du coeur et tout le monde y a droit il est important de commencer par s'aimer soi même en premier. Prenez bien soin de vous c'est ce que mes thérapies m'ont enseignées. Bien à vous
L
&quot;son parent est bien vivant, mais en réalité, l'en fant se sent orphelin, à ceci près qu'il n'a aucune chance d'être adopté&quot; Ayant perdu mon père à l'âge de 7 ans, j'ai toujours eu cette impression d'être orpheline, j'ai souvent pensé que je me victimisais en disant cela, mais non! Je ne suis pas folle, c'est bien l'impression qu'ont les enfants élevés par une mère perverse narcissique.
M
Je sais.<br /> Dehors?&quot; Les motards, la Mafia, la Pieuvre, et les violeurs me guettait.&quot;<br /> Dehors?&quot; Le monde est mechant! Plus mechant que nous!&quot; <br /> <br /> Deja, en dedans c'etait horrible, qu'en allait-il etre du dehors?Pensais-je.<br /> Aujourd'hui c'est lorsque je vais dehors,que je fais de belles rencontres,des gens vraiment gentils et aimables.<br /> Je ne suis pas naive, je sais que ce n'est pas &quot;tout&quot; le monde qui est bien intentionner.<br /> D'ailleurs j'ai rencontrer des gens mythomane,violent physiquement,psychiquement et verbalement.<br /> Ca pris du temps,avant que j'allume! Trois decennies.<br /> <br /> Se sentir seule? A qui le dites-vous!<br /> Je sais que nous le sommes tous,toutefois,se rendre compte que la famille n'est pas &quot;famille&quot; comme les autres, je me sens insecure, moins que rien, et je hai ce sentiment, je n'ose pas y penser. <br /> <br /> C'est vraiment horrible comme sentiment.Un immense vide.<br /> Comme :&quot;Je n'ai pas demander a etre en ce monde!Maintenant je dois composer avec bon gre mal gre.&quot; <br /> Elle ne voulait pas de moi,elle a failli me perdre.<br /> Je crois qu'elle m'a eu par orgueuil.<br /> <br /> Pire etant differente (HPI/HPE) et doubler d'une carence affective legitime,<br /> je cherche toujours en secret l'affection.<br /> <br /> Comment un homme voudrait d'une femme qui part dans vie,avec juste ce qu'elle est,sans plus?<br /> Deja que je vois clairement que &quot;couple&quot; et surtout mariage = diplome,salaire,notoriete,autonomie etc.<br /> <br /> Juste &quot;aimer&quot; profondement ne suffit plus,avec le contexte economique.<br /> <br /> Je suis paralyser,je le sais et je ne sais pas comment me de-paralyser.<br /> toute une vie de gachee juste parce que je n'ai pas allumer avant!!!<br /> <br /> J'ai decider de renoncer a tout.<br /> - job dont je revais,de toute maniere selon elle,je serais utopiste;<br /> - me marier (alors j'assume d'avoir un amant dont je ne vois que tres rarement) de toute maniere,mes criteres se sont trop elever avec le temps,et puis ceux-ci ne vont pas avec ma situation economique,alors que les hommes qui m'attirent ne veulent pas de moi.Pour une soiree sans lendemain?Probable.Et ils me font peur aussi.<br /> - avoir mon permis et une voiture;<br /> - avoir une maison;<br /> <br /> Ce que je tente d'avoir est mon passeport afin de quitter loin,tres loin.<br /> Je ne sais pas,car sans papier? Je ne voudrais etre un fardeau pour le pays ou j'irais.<br /> <br /> Je suis seule a 98% du temps.<br /> Voulu a 10%. <br /> <br /> J'ai le gout de vivre,je suis une femme qui adore rire, mais parfois je ne sais plus si je ris parce que j'aime rire ou si c'est parce que je m'ennui trop,ou si c'est un rire nerveux.<br /> <br /> Les bons cotes? J'analyse toujours tout et en meme temps simultanement;<br /> J'observe de maniere 360 degre,rien ne passe inapercu,je vois et/ou ressens/percois <br /> meme des choses qu'autrui ne voient pas du tout.<br /> Extra lucide;<br /> Une hypervigilence accrue qui a augmenter mon intuition.<br /> Une immense empathie qui fait que j'arrive toujours a comprendre.(a part <br /> l'inconscience d'etre malin(e) avec un proche et/ou autre.<br /> L'humain est capable du pire,et je ne sais pas... <br /> <br /> Une vie detruite et je dois me taire,car aucune justice en ce monde ne me rendra justice,et me redonnera ce que j'ai perdu bon gre mal gre moi.<br /> Je ne peux dire que j'ai ete victime car autrement pour ceux qui ne comprennent pas,je me plairais dans la victimisation.<br /> <br /> Je ne peux dire rien,au fond... car ca eloigne le peu de monde qu'il y a,et ca ne changera pas ma situation,et pire j'entendrai :&quot;Mais elle fait pitier!&quot;<br /> <br /> Je deteste la pitoyabilite.<br /> <br /> Ainsi figee,paralysee,desirant un complice de chemin de vie,sachant que cela me sera interdit,desirant etre comme les autres femmes,aimees,acceptees,autonomes,determinees,fortes,et valorisees,je ne pourrai... <br /> <br /> C'est peut-etre stupide,j'ai tout copier sur les autres,je veux dire :Comment me mettre du vernis a ongles,comment m'habiller,examiner comment elles gerent leurs emotions,etc.<br /> Je n'aime toujours pas le rouge a levre! Ni les bas de nylon! <br /> Ni la competition entre elles,ni leurs commerages. J'y vois trop ma mere,je n'aime pas.<br /> <br /> Donc bilan? Intimidation: primaire et secondaire.<br /> Mere toxique,PN<br /> Pere : pantain et pareil<br /> frere : absent et il ne croit en rien de cela<br /> Violence conjugale<br /> 2 viols intra conjugaux<br /> il m'a pointer une arme chargee et a voulu me tuer<br /> j'ai vu son artere gigler partout,c'est moi qui a tout nettoyer son sang jusqu'au coude<br /> SSPT suite a ses 5 ans la<br /> ensuite 2 mythomanes dont un m'avais tout promis,le mariage,un enfant,maison<br /> bref, il etait marier!!! Je l'ai su un an apres.<br /> Un homme dont j'ai bien aimer,seulement il est deceder j'ai entendu ses derniers <br /> battements de coeur,aux soins intensif.<br /> Cette femme(pseudo mere) m'a fait enfermer durant 30jrs avec un faux diagnostique<br /> du a cela,j'ai ete cobay d'une dizaines de mediaments(poisons) mon corps en a ete<br /> presque detruit(diabete,spleno-hepatomegalie,etc)<br /> ainsi que tous les effets collateraux(reputation,dignite,contracter dettes,perdu la garde<br /> de ma fille,donc je ne l'ai pas vu grandir).<br /> Une operation au coeur.(Le lendemain mes parents veulent me menace de me tuer)<br /> Cette femme(pseudo mere) m'a demander et m'a dit comment me suicider 2 fois.<br /> L'organisme supposer me venir en aide pour la violence conjugale m'a refuser,soi-disant<br /> &quot;faute de preuves&quot;.<br /> Etant plus jeune j'ai ete mis a la rue 3 fois.<br /> J'ai aussi fais des tentatives de suicide.<br /> Et l'homme dont j'ai rencontrer l'annee derniere,j'ai su cette annee<br /> qu'il a deja une copine,pourtant cet homme etait vraiment selon mes criteres,<br /> aujourd'hui je ne sais plus.<br /> <br /> J'ai toujours ultra spirituelle,aujourd'hui je vois les religions comme des buisness,avec des Dieux mechants,guerriers,violents et mysogines.<br /> Avec beaucoup de chagrin,je commence a ne plus croire,je crois que je me suis fais entourlouper.<br /> Et avec la science quantique qui explique tant de choses...ceci etant dit,je perds mon Papa d'Amour comme.Car pourquoi serais-je nee que pour vivre cela sans jamais savoir comment m'en sortir,etre HPI/HPE mais pas assez intelligente afin de connaitre la clef et cesser d'etre paralyser.<br /> <br /> J'avoue que j'ai hate a mon dernier soupir car c'est tres long de vivre en voyant ailleurs toujours ailleurs des gens des humains heureux,et epanouis,qui ont des problemes comme tous,mais qui reussisent a s'en sortir.Ils sont aimer,apprecier,reconnu,valoriser,etc.<br /> <br /> Et avec tout ce qui se passe dans le monde,le cas des victimes de PN peut bin etre le cadet des soucis. C'est toujours &quot;Fuyer! autrement vous aimer.&quot;<br /> Ensuite ils s'eloignent.A cela je comprends,car etre impuissant a ce que vit l'autre,ca epuise et puis,ca devient vital de s'eloigner afin de ne pas s'y perdre aussi.<br /> <br /> Alors independante? Je suis heureuse pour vous,vraiment,sincerement,cela me dit juste, il y a encore quelque chose dont je n'ai pas compris,saisi,allumer.<br /> <br /> Vivre chaque moments present,il le faut en attendant &quot;je ne sais quoi&quot; a part la seule fidele au rendez-vous... la mort. Logique,nous naissons et nous mourrons.<br /> Si je pourrais dire apres une phrase?<br /> <br /> &quot;J'aurais aimer connaitre c'est quoi une vrai famille,j'aurais aimer etre plus forte,allumez plus tot.<br /> Je n'aurais pas ete une vedette non,ni une vie incroyable,toutefois j'aurais ete plus loin dans mes etudes selon le systeme,et non comme une autodidacte,pleins de connaissances j'ai eu,sans nullement en faire mon gagne pain,et vivre une vie... ni plus ni moins comme les autres.&quot;
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C
Bonjour Mallorie<br /> Votre parcours, si ce n'est votre chemin de vie est si similaire au mien !<br /> J'aimerais échanger sans autre prétention avec vous.<br /> Nos points communs ne permettront jamais d'effacer nos épreuves. Mais faire de son vécu une force pour découvrir l'autre dans ce qu'il peut nous apporter de positif peut faire que la vie soit belle.<br /> Je sais que votre post est vieux de deux ans mais qui sait ?<br /> Peut-être à bientôt.<br /> En tout état de cause, bonne route. Chacun mérite le bonheur
D
Bonjour à tous. je suis un peu, beaucoup en difficulté et désarmée face à ma belle-fille de treize ans (fille de mon compagnon qui sois dit en passant partage mes pensées et idées suivies ci dessous). Jeune-fille parfaite, charmante, polie, très gentille, serviable, intelligente j'en passe et des meilleues...vraiment parfaite en apparence comme décrit dans l'article. Hélas ses 9 premières années de vie elle à étée élevée par sa maman qui est un parent très toxique (droguée, alcoolique...) je ne perd pas de vue que les personnes dépendantes sont des personnes en grande détresse mais cette année malgré cure de desintox très nombreuses, prise en charge hospitalière, thérapie psy etc. ce parent à tenter de mette le feu à sa maison lors d'un de ses jours de garde d'un des enfants (elle en trois au total avec mon compagnon) et la petite en question est très en manque et très dépendante de la présence de sa maman elle lui parle en cachette alors que mon compagnon ne le lui à jamais interdit. Elle dénigre son père qui à mes yeux est un bon père (je suis persuadée d'être objective ayant étée victime moi-même d'un parent toxique, d'un père alcoolique, d'une grand-mère possessive et malveillante et étant en thérapie depuis des années je suis capable de ne pas me laisser aveugler et de reconnaître la bienveillance de celui-ci) elle se laisse complètement manipuler par &quot;la victimisation&quot; dont sa mère s'afflige, rien n'est jamais de sa faute ex; elle à mis le feu pour lancer un appel à l'aide, ce qui au fond dois certainement être le cas mais de là à tenter de tuer un de ses enfants par les flammes et être encore en liberté après (...???) on a eu beau lui expliquer, lui parler, la soutenir, lui faire comprendre qu'on l'a comprend, sans la gâter outre mesure par rapport aux autres enfants, la mettre sur le même pied d'égalité tout en faisant la différence nécessaire par rapport à ses frères plus jeunes, bref nous installons vraiment de notre maximum un climat famillial sain et serein mais rien n'y fait avec le temps elle ne supporte même plus de voir son père et supplie sa mère de prendre un avocat pour la reprendre (qui elle n'en fera rien elle n'a hélas jamais su s'occuper d'un enfant plus de deux semaines d'affilées sans le mettre en danger ou l'éjecter comme une m... où elle pouvais (son ex compagnon allant même jusqu'à l'aide à la jeunesse les déposer carrémment!) elle va soir un spy à l'internat où elle va actuellement, on à attraper peur qu'elle fuie la nuit pour retourner chez sa maman on à donc décider en désespoir de cause de l'éloigner au maximum tout en lui expliquant le pourquoi du comment et du par ce que ... qui serais déjà passer par là à ce point là? Pour me conseiller un peu, nous, nous sommes hélas résigner, elle est en âge d'entamer les démarches néccessaires pour décider de vivre chez sa mère, si c'est son choix amen nous ne pourrons aller contre mais autant lui donner un maximum de temps à la reflexion, de gagner du temps elle mûrira et comprendras peut-être entre temps, mais à part ça nous ne voyons plus quoi faire. Elle sera en danger chez sa mère mais se battre contre un enfant même ados qui ne veux rien savoir ni entendre à part la laisser faire sa propre expérience que reste t'il comme choix??? Merci à tous déjà rien que de m'avoir lu. Dominique
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M
bonjour,<br /> j'ai lu avec grand intérêt cette &quot;explication&quot;. Mais je suis terrifiée par le père de mon fils . C'est encore plus violent de lire et de se rendre compte que &quot; finalement, c'est vrai ! j'ai raison de penser que nous sommes manipulés.&quot;... mais que faire quand aucune institution ne répond à mes alertes.
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E
Oui, je comprends tout a fait cet article, je voyais mes parents morts, et moi je perdais pied a l'époque, j'étais engluée dans leur emprise mortifère. Mais sans me le dire ouvertement, je suis partie a 22 ans, dans un autre pays, apprendre une autre langue peut être thérapeutique. Je savais que ça allait prendre du temps, au début, j'ai pense sans trop l'admettre: je ne les verrai pas mourir.
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M
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br /> Je viens de lire cet article, j'ai vécu 11 ans avec un pervers manipulateur, je me suis mariée avec, et j'ai eu un fils avec! J'ai lu "parents toxiques" de Susan Forward et je le recommande<br /> vraiment à tous ceux qui ont pu subir de tels fléaux! 13ans après mon divorce, mon fils ayant encore à "faire" avec son père...il m'est bien difficile de comprendre exactement ce que mon fils lui<br /> a vécu! moi, je le sais pour moi...et je cherche encore à oublier, et à ne plus subir les résultats de ces humiliations et autres vacheries immondes...obésité, maux de dos, perpetuel<br /> doute...malgré une psy pendant un an...cet article m'aura bien aidé pour savoir ce que mon fils a vécu pendant toutes ces années où je l'ai laissé à son père en garde alternée...au secours quelle<br /> culpabilité de ne pas avoir vu et compris tout de suite de quoi il retournait....<br />
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P
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je reviens sur le site pour lire les témoignages... que de souffrances mon Dieu...!<br /> <br /> <br /> Vous avez franchi le pas car vous réussissez à mettre des mots sur votre souffrance, c'est le premier pas vers la lumière.<br /> <br /> <br /> Tenez bon, vous êtes des gens de bien et vous méritez votre "liberté" nouvelle, profitez en et soyez généreux avec vous-mêmes, la vie peut être tellement autre chose que ce que nous avons vécu il<br /> ne faut pas râter le coche... lachez prise sans remords...<br /> <br /> <br /> De tout coeur avec vous...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> bonjour, <br /> <br /> <br /> je suis moi-même fille de PN. Nous sommes trois, trois filles en vrac, morcellées, cassées par notre mère. <br /> <br /> <br /> Tout était pourtant si simple : nous n'avions pas à être malheureuses, des enfants l'étaient plus que nous, comme l'attestait le calendrier de l'unesco montrant des enfants affamés. Pourtant,<br /> nous étions toutes dans une espèce de malaise mal identifié, suivies par des psy, emmenées à gauche à droite par une mère dévouée et courageuse. Notre prère était terrifiant: colérique, il ne<br /> fallait pas le déranger, le contrarier "on ne sait pas de quoi il peut être capable", disait notre mère. Elle disait également que c'étati un hypocrite, un pervers sexuel, un con. Une chose est<br /> sûre, il la rendait malheureuse : tentative de suicide, maladies, elle semblait constamment au bord de l'effondrement. Un soir, il a fini par partir. J'ai pensé que ce serait la fin, que nous<br /> serons libérées. Ma mère a divorcé, il a eu tous les torts, et elle notre garde. Mais les choses ont en réalité commencé à se durcir: plus de copines, plus de visites. La maison était un huis<br /> clos étouffant. Chacune de nos amies était critiquée par notre mère, en sa présence ou non, si bien qu'aucune ne revenait. A 17 ans, je recontrais mon chéri. Les choses se sont encore compliquées<br /> : plus de dialogues, un silence lourd de reproches, le vide, le vide, et encore le vide. Et pourtant quelque chose de tellement réprobateur là dedans, résumé en une phrase, qu'elle m'a dite: "il<br /> est comme 90 pour cent des hommes, un jour il en aura marre de se tapper une cloche". <br /> <br /> <br /> Elle a fini par me mettre à la porte quand je lui ai annoncé que je voulais partir pour faire mes études. J'étais épuisée, ammaigrie, au bord du suicide, avec l'imression horrible que ce qui<br /> restait d'authentique en moi allait finir par s'éteindre. Et puis honte à moi, je me sentais tellement ingrate, tant d'être rejetée, que de la rejeter. <br /> <br /> <br /> J'ai plongé dans la famille de mon chéri, pleine de lumière de bruit, de vie, de joie. <br /> <br /> <br /> Et j'ai laissé ça. <br /> <br /> <br /> Mais à la naissance denotre premier enfant, tout est remonté, avec cette peur immence d'être une mauvaise mère, de porter en moi un mal qui l'étoufferait. <br /> <br /> <br /> J'espérais qu'on se rapprocherait avec ma mère, elle en faisait aussi la demande, mais ces tentatives étaient toujours avortées "je sens que tu te forces, me disait-elle, je suis devenue le<br /> parent pauvre, dans tous les sens du terme". <br /> <br /> <br /> J'ai décidé d'en parler avec ma grande soeur, pour y voir plus clair. Nous avons échangé des courriers, croisé nos souvenirs, pour en arriver à cette conclusion, à peine croyable : la PN, c'est<br /> elle, et non notre père, comme elle nous l'a laissé croire.<br /> <br /> <br /> Il y a donc ce vide, de l'amour qu'elle nous a pas donné, de ces moments qu'elle n'a jamais eu avec nous, de ce silence dans lequel elle nous laissait,mais en plus nous découvrons maitenant des<br /> souvenirs volés, détournés, salis : dans mes souvenirs, il y a deux choses, mon regard sur la scène, et en voix off, celle de ma mère qui le critique, le salit.<br /> <br /> <br /> J'ai toujours été heurtée par ça : quand je regardais les choses, les gens, et que je lui en parlais, elle me disait toujours "pff, en réalité elle est folle" ou "idiote" ou "un peu simplette".<br /> Je me trouvais finalement naïve.  <br /> <br /> <br /> Pourtant une fois , petite, j'ai fais un rêve : ma mère est perchée sur une pendule, a le corps d'une araignée, tient dans ses mains un couteau et une fourchette, et se penche vers moi pour me<br /> manger la tête. Inutile de dire que je me suis réveillée catastrophée d'avoir "osé" faire un tel rêve!<br /> <br /> <br /> bref, s'en suit aussi la culpabilité d'avoir cru en elle, et enfoncé mon père. Mais j'arrive à me dire que j'étais enfant, et que les choses étaient trop compliquées. Beaucoup d'adultes se sont<br /> d'ailleurs bien pris dans sa toile et l'ont crue. <br /> <br /> <br /> Reste une question : que faire d'une mère Pn? <br /> <br /> <br /> J'ai fait un rêve cette nuit (j'ai failli écrire trêve à la place de rêve). <br /> <br /> <br /> Je suis dans une maison de vacances, où nous avons déjà été, mon chéri et mes enfants, l'été précédent. Mais là nous y sommes avec nos parents, dc ma belle-mère et elle. <br /> <br /> <br /> Je suis dans la cuisine en train de nettoyer des tasses : j'ai beau frotter, les traces de café ne partent pas. Ma mère s'avance vers moi. Nous sommes seules. Elle me demande si je compte me<br /> prommener ou pas avec eux après le déjeuner. Je devine une demande de pardon, mais inversée, genre : "viens ma fille, je te pardonne, oublions tout". Sauf que je ne veux pas, ni pardonner, ni<br /> tout oublier, car je sais que je retomberai dans sa toile. <br /> <br /> <br /> Alors je vais dans la chambre des enfants, elle ne me suis pas. J'observe les lits défaits, il y fait bon, pas trop chaud, et la lumière est douce. je sais qu'ils y dormiront bien, car ils y ont<br /> déjà bien dormi. Cela me rassure. <br /> <br /> <br /> Ce matin je me suis réveillée en me disant que j'allais laisser ma mère dans la cuisine, cet espace collectif de ma mémoire et de ma psychologie. Il y a d'autres endroits, beaucoup plus intimes<br /> et personnels, où elle ne mettra pas les pieds. <br /> <br /> <br /> Je ne peux pas l'effacer, la dénier, la renier, car c'est me renier moi-même. Mais j'ai compris que je pourvais m'élever d'elle et la laisser quelque part : en l'occurence dans la cuisine. <br /> <br /> <br /> J'espère que mon témoignage apportera quelque chose à quelqu'un. Il m'aide au moins à me dire que tout cela est vrai, que cette pathologie existe bien, et qu'avec mes soeurs, nous sommes<br /> effectivement les victimes de cette mère vampire.<br /> <br /> <br /> Je savais qu'il existait de mauvaises mères, mais là il s'agit d'une mère mauvaise.  <br />
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B
<br /> merci pour l info, livre commande j'ai h^ate de le lire <br />
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B
<br /> en lisant cet article, il me semble que quelque chose me parle au plus profond de moi et je n'arrive pas à évacuer ce mal être<br /> <br /> <br /> je rejoinds Fabsab, je ressens également de la peur <br /> <br /> <br /> de la tristesse, une profonde solitude, je n'ai jamais rien réclamé enfant et ado, je tolérais tout sans rien dire, les menaces de suicide de mon père et les conditionnements, les pleurs de ma<br /> mère, ton père par si et par là  et cette complicité malsaine qu'elle entretenait avec mon frère, enfermée dans cette chambre des soirs entier me laissant hors de tout, sous prétexte que je<br /> n'avais besoin de rien et que lui oui, puisqu'il n'avait pas de vrai père<br /> <br /> <br /> aujourd'hui il est parti loin très loin et moi je suis là et on me rappel sans cesse que je ne téléphone pas souvent etc etc.. en n'oubliant pas de me culpabiliser à mort au passage, quand je<br /> serai morte tu penseras  à moi, à ma solitude et tu t'en voudras comme je m'en veux pour ma mère <br /> <br /> <br /> J'EN AI MARRE !!! j'ai 44 ans, j'ai envie d'être heureuse, j'ai envie de vivre, j'ai envie de rire, j'ai envie de respirer <br /> <br /> <br /> je ne veux plus pleurer, avoir peur, souffrir<br /> <br /> <br /> .on dit de moi que je suis insensible, vide, ingrate <br /> <br /> <br /> mais c'est faux <br /> <br /> <br /> j'ai de plus en plus de mal à communiquer avec les autres et même avec mes propres enfants, c'est terrible, j'en arrive à regarder sonner le téléphone et à le laisser sans décrocher car je ne<br /> sais pas quoi dire, je suis si maladroite je crois qu'ils m'ont rendu zinzin et que ma blessure est profonde et que j'en prends seulement conscience, c'est fou<br /> <br /> <br /> comment puis je être autrement ? un père parano pervers qui a vécu 20 ans avec une schisophrène qui c'est suicidé il y a un an, une mère dépressive négative, péssimiste qui n'a jamais réussi a<br /> faire correctement sa vie et un frère manipulateur qui est depuis toujours une pauvre victime<br /> <br /> <br /> Seigneur, j'espère ne pas avoir trop transmis ce venin <br /> <br /> <br /> mais merci à cet article et vos témoignages, ils m'ont permis de commencer à ouvrir les yeux, de m'exprimer pour la première fois de ce que je ressentais réelleement au fond de moi (et<br /> encore si je ne me retenais pas j'en dirais des tartines et des tartines)  et de surement appeler un psy pour m'aider à mieux comprendre tout ça<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> réellement MERCI <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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K
<br /> <br /> Je vous invite et j'insiste, à lire "parents toxiques" de Susan Forward, c'est un livre absolument indiqué pour des adultes élévés par des parents toxiques! Vous allez ouvrir des pans de votre<br /> vie, recoller les morceaux, trouver des réponses a vos questions jusqu'ici en suspend. Lisez le, surlignez le, vous allez grandir enfin! (affectivement parlant)<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> j'ai été profondément touchée en lisant sur votre blog.J'ai des parents toxiques ,mais j'avais rien compris jusqu'ici alors que j'ai 23ans.Mais ce texte m'a permis de faire le point sur beaucoup<br /> de chose et désormais je vais plus souffrir pour eux.<br /> <br /> <br /> C'est d'ailleurs ma résolution pour cette année 2013 et je vous exorte à faire pareille.Si vous etes toujours sous le toit de vos parents ,quoiqu'ils vous fassent subir dites vous bien que vous<br /> allez bientot les quitter.Si vous etes étudiante comme moi concentrez vous à vos études car vous avez assez souffert et vous devez plus jamais perdre.<br /> <br /> <br /> Bientot la viee sera belle ,construisez votre famille en choisissant les gens qui vous apportent du bonheur.<br />
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F
<br /> Cela fait beaucoup de mal de lire cet article, mais aussi beaucoup de bien.<br /> <br /> <br /> C'est exactement mon histoire et toute ma vie j'ai cherche a garder mon environnement lisse. Je me suis mariee, ai 4 enfants, mais il va sans dire que je n'ai jamais ose aimer, car l'exemple<br /> d'amour que j'avais a la maison etait tout sauf lisse. C'etait de la soumission totale avec des violences physiques et verbales (terrifiantes pour une enfant) si ma mere osait se revolter tant<br /> soit peu contre mon pere.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui j'ai 55 ans, un mari que j'ai epouse car je pouvais le controler et que j'ai quitte, des enfants que j'aime enormement mais j'ai peur d'avoir ete une mauvaise mere, et j'aimerai<br /> tomber amoureuse, mais je suis terrifiee a l'idee de finir comme ma mere, donc consciemment ou inconsciemment je repousse les hommes.<br /> <br /> <br /> Mais j'ai beaucoup de determination et je suis courageuse, donc j'espere, qu'avec l'aide de ma psy a qui il faut que j'arrete de mentir et l'aide d'un ami qui m'a comprise, je vais m'en sortir.<br /> Il faut que j'arrete d'avoir peur d'etre en equipe et que je fasse confiance aux autres.<br /> <br /> <br /> J'ai peur<br />
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P
<br /> Bonjour et merci pour la piqûre de rappel.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je regrette que l'auteur se contente de la version "happy end".... La grande généralité est que l'enfant éduqué par un pervers narcissique a été transformé psychiquement. Arrivé à l'âge adulte il<br /> perpétue le modèle d'éducation qu'il a reçu. <br /> <br /> <br /> Inhibition, colère rentrée, explosions de colère, communication médiocre ou réduite à sa plus simple expression, autoritarisme et intolérance à toute différence, fuite en avant, instabilité de<br /> l'humeur, hyper ou hypo activité, grande tristesse, sérieux en toute circonstance, manque d'humour, paranoïa, retrait du monde extérieur, retrait dans des activités solitaires, briser toute forme<br /> d'enthousiasme , sarcasmes et harcèlements...<br /> <br /> <br /> J'ai vécu avec un père PN mais je fais partie de ceux qui ont eu une "happy end", pour mon mari, sous l'emprise d'une mère PN qui perpétue ses ravages, les dégâts sont irréversibles. Toutes mes<br /> tentatives de lui ouvrir les yeux se sont avérées un parcours du combattant et soldées par la remise en cause systématique de mes valeurs, éloignement, suspiscion, dévalorisation, humiliation.<br /> <br /> <br /> Bon courage à ceux qui vivent avec de telles pesonnes.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Salutations. <br />
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B
<br /> Je reste stupéfaite de tous les éléments décrits dans ce document qui resonnent tellement avec ma propre histoire. J'ai 32 ans maintenant, j'ai cheminé depuis, mais je travaille toujours sur ce<br /> "passé".<br /> <br /> <br /> Cela dit, après avoir eu un livret de famille pour moi toute seule pendant des années et pensant que quoi que je fasse que j'aurai beau parcourir le monde, rencontrer des tas de gens, cela me<br /> collerai desespèrement aux fesses...<br /> <br /> <br /> Je me rends compte aujourd'hui que : non je ne suis pas seule, non je n'ai pas rien construit, non je ne suis pas vide.<br /> <br /> <br /> Il est vrai que mes parents ne sont pas trop présents dans ma vie et surtout lui ce père "tellement parfait"....mais je crois que c'est mieux ainsi.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, je suis fière d'avoir un livret de famille avec l'homme que j'aime et nos deux petits garçons, si beaux...<br /> <br /> <br /> Merci pour cet article.<br /> <br /> <br /> Marianne.<br />
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M
<br /> Je n'ai jamais rien lu qui puisse mieux décrire le comportement de mon père !<br /> <br /> <br /> Je trouve ça génial de pouvoir comprendre, Mille fois Merci, cela a fait du bien <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> J'ai été victime d'une mère perverse narcissique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai effectivement eu le sentiment d'une grande indépendance.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais j'avais un tel besoin d'amour que je suis tombée dans les bras d'un mari qui sans que je m'en aperçoive est tout aussi manipulateur.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai pris tardivement conscience de ce que ma mère était vraiment.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et maintenant, je m'aperçois avec horreur que mon mari est pareil..<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Triste constat.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je dois retrouver la force de m'en sortir encore<br />
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K
<br /> <br /> Le sentiment d'une grande indépendance...autonomie materielle mais pas affective apparemment...<br /> <br /> <br /> <br />